Arrivée à Dakar

On réajuste nos montres, 1h de moins. On descend de l’avion et la première bouffée d’air que je prends me surprend par sa chaleur et surtout son humidité. On trouve facilement nos bagages et les personnes venues nous chercher. On se faufile un chemin dans la foule plutôt chaotique de chauffeurs de taxi et changeurs d’argent en passant tout sauf inaperçus.

On arrive à la maison qui abrite une très grande famille : le père a 4 femmes, dont 3 demeurent ensembles ici, avec leurs enfants, qui ont tous a peu près mon age. J’essais d’apprendre leurs noms (Aida, Fama, Pop, Mor, Cheiruk…). Celle qui est désignée comme ma mère adoptive s’appelle Zuké. Une des filles nous a dit qu’elle appelait ses trois mères Yaye (maman).

J’ai ma propre chambre (très propre) qui se barre, avec lit double, ventilateur et armoire à clef. J’ai également une salle de bain privée ou on se lave en s’aspergeant d’eau avec un petit seau. J’ai collé un tit papier proche de l’évier afin de me rappeler ne pas boire l’eau. Chose très pratique, la maison est située à 100 mètres de mon lieu de travail.

Les enfants et les mères me paraissent tous sympathiques.. mais parlent tout le temps wolof entre eux. J’ai appris les salutations de base, mais le reste m’apparaît comme du chinois… (Contrairement a l’espagnol qui ressemble beaucoup au français). Outre la langue, il y a la chaleur et l’humidité qui m’étourdissent, peut-être aussi est ce du au décalage horaire et a la fatigue…

Ariane restera avec moi les deux premiers jours. Je dois dire que j’en suis très heureuse parce que disons que, de ma part, je vis un choc culturel. En Équateur, j’en avais pas vraiment eu, en fait oui, j’en avais eu un, mais à mon retour au Canada. Ici les choses sont tellement différentes. Ariane est toute douce et calme, et sait déjà plusieurs mots de wolof. Je suis de nature directe et assez expressive et j’ai peur de me mettre les pieds dans les plats. De ne pas être a la hauteur…