mercredi 30 janvier 2008

La famille

La famille immédiate est large. Elle peut comprendre par exemple les tantes, les cousins, les belles-sœurs, la grand-mère. Il y a quelquefois plusieurs femmes, et souvent beaucoup d’enfants. Des enfants qui ne partiront pas de la maison avant d’être mariés. Une fois mariés, les enfants qui ont les moyens partent de leur côté fonder une famille. Il est aussi possible que le garçon amène la fille vivre avec elle chez ses beaux-parents.

À première vue on peut penser qu’ils sont dépendants de leurs parents et qu’ils n’ont pas le choix d’habiter chez leurs parents si longtemps. On se dit qu’ils sont là parce qu’ils n’ont pas les moyens de partir. Mais la réalité est tout autre. D’abord j’ai appris qu’ici les enfants sont rarement élevés seulement par leurs parents. On m’a dit que les enfants sont séparés dès leur plus jeune age de leurs parents afin qu’ils ne soient pas dépendants d’eux. Ils peuvent ainsi passer une partie de leur enfance chez leur tante ou leur grand-mère, aller passer une année ici, une autre là-bas.

Les enfants choisissent d’habiter longtemps avec leurs parents, frères et sœurs. Il arrive qu’un enfant ayant un bon boulot, même s’il est assez vieux pour partir, choisit de rester chez ses parents. Tant qu’il ne sera pas marier, il restera avec ses parents. Question de les aider, de ne pas les laisser seuls, et parce que vivre seul c’est plate, bon! Se faire à manger seul, n’avoir personne à qui raconter sa journée. Rien qui bouge, le silence.

La famille des pays en développement est unie, pas question de laisser de côté les aînés. Chez la famille avec laquelle je vivais en Équateur, la grand-mère habitait au premier et ses deux filles au 2e et 3e Elles se visitaient à chaque jour et c’était bien pratique pour faire garder le bébé.

Au Québec, quelqu’un qui vit encore chez ses parents à 30 ans est perçu comme un dépendant un peu looser. J’avais lu une fois une statistique sur les foyers québécois. Beaucoup de personnes vivent seules au Quebec, surtout les ainés. Pas étonnant que les taux de dépression soit si élevé, la solitude, c’est très dur sur le moral. En plus, tout le monde sait qu’on abandonne nos aînés dans des centres spéciaux pour que ce soit de purs inconnus qui s’en occupent. On a beau être plus industrialisé, on devrait quelquefois prendre exemple sur les pays en développement concernant certaines valeurs…

Être loin de ma famille pendant si longtemps et avoir été témoin d’un tas de situations, ça a changé ma perception de beaucoup de choses. Ça me fait encore plus apprécier le fait que ma famille soit ensemble, sous le même toit, dans le même pays. Et non pas éparpillée à travers le monde, prisonnière de pays plus riches desquels on n’ose pas repartir. En plus tout le monde est en santé, je m’entends super bien avec ma sœur et mes parents sont fiers de moi. Joie.

Aucun commentaire: