vendredi 25 janvier 2008

Vie de tous les jours a Dakar

Un concert fou
…auquel je n’aurai jamais assisté. Morgan Heritage, groupe reggea jamaïcain connu, était en spectacle ce samedi au stade. C’était leur première visite au Sénégal, lors de laquelle ils avaient prévu 3 concerts. Le moins cher prenait place au stade à 2000 cfa l’entrée. Olivier acheta les billets pour notre groupe (10 personnes) à l’avance pour être sur d’avoir des places. Je laisse mon portable et mon argent chez moi, car il paraît qu’il y a beaucoup de voleurs. On arrive au stade à 19h puisque le spectac
le était supposé débuter à 20h. Une foule énorme de monde qui attend. Le temps passe. 19h, 20h, 21h. La foule grossit. Une énorme brochette de garçons se forme devant l’entrée. Ils ne se suivent pas, ils sont littérallement amarrés les uns aux autres. Je regarde la sœur de Roch - Si on veut entrer tu pense qu’ils faut aller se mettre là dedans? – J’espère que non.- T’as remarqué, ya aucune fille, sûrement que si on va là dedans on va se faire tripoter. Uuuhg 22h ,23h. Il y a de plus en plus de monde. Des taxis et ambulances surgissent d’en plein milieu de la foule. L’ambiance est un peu trop frénétique et on en peut plus d’attendre. Je croise Pape et Baye Niane. –Hey, vous pensez qu’ils ont plus vendu de billets qu’il n’y a de places. – Oui oui, cest possible. Ouff moi j’en peux plus. On finit par revendre nos billets et on part de là, exténués psychologiquement.

Les stalkers
Lindor.
Un gars du gym qui a décidé qu’il serait mon copain. Ça a débuté par un petit papier Bonjour je m’appelle Lindor, je voudrais bien vous connaître, suivi d’un numéro. Je le montre à Aida en riant, puis je le jette à terre, c’est trop drôle, comme si on avait 12 ans. Lindor, la voix exagérément douce contraste avec sa large carrure. -Isabelle je peux te parler. –Non là on y va. Il m’intéresse pas du tout. Aida insiste pour que je lui parle. – Bon qu’est-ce tu veux? -Mais je veux te connaître. Il faut me donner une chance… Bla bla bla -Je vais y penser. (En sachant très bien que je ne vais pas du tout y penser). Le temps passe. On le recroise qu gym. Il me supplie de le laisser me raccompagner. Il fait pitié, j’accepte. Il fait pas grand chose de sa vie à part s’entraîner. Il a un ton de voix endormant. Il faut que le fasse parler sinon il n’a rien à dire. Il est vraiment e-n-n-u-y-a-nt à vrai dire. Il veut que je le fasse monter. – Non, définitivement non. – Mais alors faut venir chez moi, on va regarder des photos (Me semble que tu veux juste me montrer des photos). – Ah ça encore moins, moi j’y vais, bye! Le temps passe. Le temps des fêtes arrive, on slaque un peu le gym. Lindor demande le numéro de Aida à l’entraîneur et nous appelle, inquièt de ne pas nous voir. Ouff il est perspicace. Le temps passe. Je retourne au gym seule. Après l’entraînement je retourne à la maison. -Isabelle, attends.Quoi? J’y vais là – Mais je te raccompagne, attends. – Non j’y vais seule. –Mais attends. Faut me laisser une chance. Tu sais, je suis patient moi. – Mais qu’est-ce que tu veux?? – Je veux que tu sortes avec moi. (J’éclate de rire dans ma tête) -Mais tu patiente pour rien parce que moi je veux rien savoir. – Mais faut me connaître donne-moi une chance. (My god tu peux pas juste me foutre la paix??) – Non, non. Mais tu comprends vraiment rien! Je pars en marchant vite…en espérant ne pas croiser mon 2e stalker.

(C’est pas de repos enh ce chemin du gym à la maison). Au coin ou se trouve mon vendeur de bananes, un 2e garçon s’est décidé qu’il s’intéressait à moi. Au début il a surgit de nul part. Très grand, maigre avec une casquette.– Bonjour je vous vois souvent marcher comme ça pressée, vous allez ou. Moi c’est Sala j’aimerais vous connaître.– Je vais au gym et je suis en retard pour le cours alors j’y vais ok bye - Alors on se revoit plus tard alors.- Ouin c’est ça. Après l’entraînement je repasse au même coin, oubliant totalement l’existence de Sala. Il resurgit de nul part. – Bonjour, c’est moi, vous vous souvenez de mon nom. – Euh, Sali, Sala?. - Sala oui. Je veux vous connaître bla bla bla..Il finit par me raccompagner jusqu’à la porte. – Il faut me donner ton numéro. – J’ai pas mon cell, et mon numéro est dedans parce que je le sais pas. (ce qui est vrai mais en même temps m’arrange) Je monte. Bye. Le temps passe. Je sors avec Elhadj une nuit, il me dépose en avant de la porte et part. Juste avant de monter j’entends un -Isabelle, Isabelle! Je me retourne, un grand gars à la casquette me fait signe et traverse la rue. – Salut…- Isabelle je voulais t’appeller pour les fêtes mais j’avais pas ton numéro..on aurait passé Noël chez mes parents. (euh, de quoi tu parles?) Tu sais moi je suis patient. (bon, pas un autre patient…) Il finit par faire la conversation presque seul. J’essais de trouver un sens à ses propos décousus. Il a pas l’air là à 100%. Pape apparaît en sauveur. Je lui donne la main en lui jetant un regard du genre sauve-moi. – Et toi mon ami ça va?– Oui, Je vais voir Aida, tu viens? – Oui oui, je monte.Bye Ouff. Je monte en vitesse voir Aida. J’entends que Pape est encore dans les escaliers…avec Sala qui nous a suivi jusqu’au 2e! Pape finit par entrer dans la chambre – Tu le connais lui? – Non du tout il est juste venu me parler comme ça..Il est bizarre je trouve. –Ouais il avait bu. Le lendemain je reparle de ça aux filles, Fama me confirme qu’il a pas une très bonne réputation. Une autre fois, Aida et moi on le croise, en wolof elle lui dit que je suis la femme de son frère, depuis il me laisse tranquille. Pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt j’aurais du dire ça à Lindor aussi..

Des petits amis
J’ai quelques petits amis ici. Et je veux dire littéralement –petits- amis, car se sont des enfants. Il y a eu deux petits garçons qui sont venus passer une soirée entière dans ma chambre et qui ne voulaient plus partir. Ensuite, des petites filles du premier étage, qui m’ont d’abord aidé à laver mon linge à la main. Je leur montre les photos de ma maison que mes parents m’ont envoyées. La monnaie du Canada j’ai amenée. Les cartes postales représentant le Québec et Montréal. Je leur donne des tits bonbons si j’en ai. Elles s’amusent un peu avec ma caméra. Elles sont toutes souriantes et gênées à la fois. Seulement 1 des 2 parle français. Lorsque je passe en bas et qu’elles me voient, elles disent tout joyeusement « Isabelle! » et courent vers moi en mettant la main en haut comme pour faire Hi five! Un soir que je revenais du Réseau, il y en a même une qui m’a prise par la main en bas, a monté les deux escaliers avec moi en disant « Toi, maman moi » adorablement. Souvent lorsque je me balade dans la rue, les petits enfants me disent bonjour, en souriant sans aucune raison. Trop cute.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Hello Isabelle;

It is good to read how you are doing. I hope you continue to have good experiences and to come back to Canada with many memories.
You have a lot of courage and I admire you for determination to see the world and to experience life to the fullest. Have a good day. Terry