vendredi 15 février 2008

Chômage

C’est la principale raison pour laquelle les jeunes quittent le pays, les bons emplois sont rares. Difficile de savoir le taux exact de chômage, car plusieurs petits commerçants travaillent sans licence. On estime à 40% de chomeurs à Dakar, ça frole les 90% dans certaines régions.

Certains ne croient plus vraiment en l’éducation, à quoi sert d’étudier si on a de 10 à 20% de chances de se trouver un emploi. Ceux qui ont le courage d’étudier sont confrontés à des conditions difficiles. L’école publique gratuite offre des classes surchargées ou, même si on arrive à l’avance, il n’y a pas de place assise. Les plus fortunés et brillants vont étudier à l’extérieur… pour souvent ne jamais revenir. Avec l’exode des cerveaux, difficile de faire évoluer le pays si les seuls éduqués, avec une vision et des idées vont les vendre à l’étranger pour un salaire plus élevé.

Ceux qui restent ici ouvrent souvent de petits commerces : marchand, couturier, coiffeuse. Plusieurs choisissent cette voie et la compétition est féroce. Alors difficile de monter les prix, sinon le client va voir ailleurs. Chargeant donc le plus bas prix, ces petits commerçants, après avoir payé leur local, leurs produits et leurs employés, il ne leur reste presque rien dans leurs poches. L’immigration de personnes provenant de pays plus pauvres (Niger, Mali, Guinée..) vers le Sénégal n’aide pas les choses. Tous essayent d’avoir une maigre part dans ce pays un peu plus développé.

Plusieurs denrées de première nécessité viennent de pays étrangers. Le lait en bouteille de France, celui évaporé des États-Unis. Les conserves de Tunisie. Les fruits et légumes de pays avoisinant. Le fait de ne recevoir aucune goutte de pluie durant des mois nuit certainement à l’agriculture. Le Sénégal est un grand consommateur de riz, importé des pays asiatique. Souvent des matières premières venant d’ici (ex : chocolat) sont transformées à l’étranger pour être re-importées dans le pays à des prix plutôt hauts.

Les entreprises nationales prennent heureusement de plus en plus leur part dans le marché. Kirène et Fontaine, entreprises Sénégalaises, produisent plus de 90% de la consommation locale de l’eau embouteillée. La transformation de l'arachide, principale source de revenue pour les paysans, se fait ici : huile d'arachide et beurre d'arachide aussi. Les ressources locales consommées ici sont souvent utilisées sans penser à la durabilité de celles-ci. En Casamance, les femmes récoltent les huîtres poussant sur les racines des arbres uniquement accessibles à marée basse. Elles n’hésitent pas à couper carrément les racines afin d’en récolter le maximum rapidement. Le bois de palétuvier, utilisé pour fumer le poisson, est coupé, causant ainsi l’érosion des plages. La pêche est une bonne source de revenus, mais les bateaux sont nombreux et les captures baissent de jour en jour. Un pêcheur affirmait que ce qu’on attrapait en 1 journée il y a quelques années, maintenant avoir la même quantité ça lui prend 5 jours. Les bateaux se déplacent donc au nord, vers la Mauritanie avec l’espoir d’augmenter leurs prises. Il reste une zone particulièrement poissonnière dans cette région, qui est heureusement réglementée et surveillée afin de la protéger.

1 commentaire:

IzzabelleM a dit...

J'ai oublié de le mentionner mais il y a aussi le fait que dès qu'il y a une ouverture pour un emploi, les personnes qui recrutent y placent souvent quelqu'un de leur famille. Ce qui fait que si on a pas de contacts c'est diffile..